Des reportages radiophoniques collaboratifs, pour découvrir les enjeux autour de la mer et du littoral en Bretagne.

Se balader dans les dunes, au printemps, avec le soleil qui réchauffe la nuque. La belle vie. Mais saviez-vous que dans cet acte anodin, vous preniez peut-être le risque de déranger les oiseaux qui s’occupent de leurs nids ? Les radios de la CORLAB, sont parties sur le terrain, pour rencontrer les actrices et acteurs du littoral breton. Du Muséum d’Histoire naturelle de la station marine de Concarneau, aux profondeurs de la baie de Saint-Malo, ils font bouger le territoire grâce à leurs projets et initiatives. Une série d’épisodes, pour découvrir ou redécouvrir, le patrimoine, les défis sociaux et environnementaux liés à la mer en Bretagne. Et, ne plus écraser les œufs dans le sable.

 

Projet co-construit avec le réseau Melglaz (le réseau mer et littoral en Bretagne) et réalisé avec le soutien de la Région Bretagne (Direction des affaires maritimes).

Épisode 1 : Le Tara, un navire océanographique

C’est une goélette orange et grise, de 36 mètres, que l’on imagine bien se fondre dans un environement polaire… Le Tara est un navire dédié à la recherche scientifique, basé à Lorient, qui lorsqu’il n’est pas à quai, vogue sur les mers du globe, afin d’explorer les mondes marins pour mieux les comprendre et les préserver. Depuis 2006, il a parcouru plus de 400 000 kilomètres lors de 12 expéditions scientifiques. Dans ce laboratoire flottant, la Fondation Tara, étudie, entre autres, les microplastiques en mer, le plancton, le corail… et développe une science de l’océan pour mieux anticiper et gérer les risques climatiques. Le 12 décembre 2020, la 13e expédition s’est lancée pour l’Atlantique Sud. Durant deux ans, l’équipe scientifique va se concentrer sur une approche globale en étudiant, cette fois-ci, le microbiome marin et sa sensibilité aux hausses de températures ou aux pollutions de l’océan.  Damien Tillard, de Radio Balises, est allé tendre son micro à l’équipage avant leur départ, afin d’en apprendre plus sur ce bateau pas comme les autres…

Épisode 2 : La réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc

Focus sur le littoral costarmoricain. De l’anse d’Yffiniac à l’anse de Morieux, s’étend la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. 1140 hectares, passés sous ce label en 1998, après 25 ans de mobilisation citoyenne. Un environnement majestueux, mais plus encore, un écosystème foisonnant, soumis aux changements climatiques en cours et à l’empreinte de l’homme. Raphaël Daudin-Clavaud, de Radio Activ’, est parti à la rencontre des acteurs de la réserve pour comprendre leur travail et les enjeux à venir. Cinq reportages les pieds dans l’eau, pour écouter la baie de son canapé.

Épisode 3 : La station marine de Concarneau

C’est un bâtiment long et rectangulaire, en granit gris, un pied dans la mer, l’autre sur terre. L’imposante bâtisse, est comme la ville close, un lieu emblématique de Concarneau. À l’intérieur, la station marine est l’un des 13 sites du Muséum d’Histoire naturelle nationale. Créé en 1859, par Victor Coste, professeur au Collège de France et médecin de l’impératrice Eugénie, c’est la plus ancienne station marine encore en activité, au monde ! C’est ici entre autres, qu’à la fin du 19e siècle, l’ostréiculture moderne va prendre ses bases, toujours utilisées aujourd’hui. Depuis, ses activités se sont diversifiées. Son équipe pluridisciplinaire, mène des travaux dédiés à la recherche de la faune et la flore marine. Jeanne Blanchard de Radio Évasion, est allée à la rencontre de ces professionnels passionnés, afin de nous faire découvrir leurs missions, au sein de ce lieu de diffusion des connaissances.

Épisode 4 : Le site archéologique sous-marin de Bizeux

« Ouvrir l’archéologie sous-marine au plus grand nombre », voilà un programme ! C’est le but du site de Bizeux, à l’embouchure de la Rance, tout proche de Saint-Malo. Créé en 2014 par l’Association pour le Développement de la Recherche en Archéologie Maritime (ADRAMAR), qui y a reconstitué une épave du 18e siècle. Une recomposition, certes, mais avec de vrais objets archéologiques. Cinq canons qui proviennent de La Charmante, coulée en 1702 en baie de Saint-Malo ; une ancre de marine arrivée dans les filets d’un pêcheur… Typique des épaves qui jalonnent les alentours de la cité corsaire. À la surface, seules quelques bouées flottent, pour notifier la présence du lieu. Il est ouvert à tous, mais pour le découvrir, il faut enfiler une combinaison : les visites se font en plongée encadrée. Une sorte de musée subaquatique, qui coexiste avec une faune et une flore abondante. Jean-Christophe Nava de Radio Parole de vie, a rencontré Anne Hoyau-Berry. Cette archéologue sous-marine, travaille à l’ADRAMAR et a participé, entre autres, aux investigations menées en 1995 dans la baie de Saint-Malo. Une femme passionnée par son métier, qui raconte avec entrain et pédagogie les prémices et mises en action de ce projet.

Épisode 5 : Les Johnnies de Roscoff

Pas de fan d’Harley-Davidson dans cette histoire. Les Johnnies dont on parle, montaient des vélos. Des hommes partis de leur nord-Finistère pour quelques mois, à la conquête de l’Angleterre, avec pour trésor à vendre : l’oignon de Roscoff. Une langue, une monnaie différente à appréhender… De la ferme à la ville, les léonards se sont adaptés et sont devenus les « petits Jean », de l’autre côté de la Manche. Une tradition qui remonterait à 1815 et décline peu à peu dans les années 1960. Mais attention, elle se perpétue encore… Pour découvrir ce pur produit du Léon, label AOP depuis 2013, Raphaël Daudin-Clavaud de Radio Activ’, est parti à la rencontre de ceux qui l’ont fait ou le font encore vivre : des Johnnies, une productrice, un chef étoilé… L’oignon de Roscoff, couche par couche.

Épisode 6 : Peut-on concilier tourisme et respect du territoire à Crozon ?

Sur la Presqu’île de Crozon, depuis quelques années, un constat s’impose : le tourisme ne cesse d’augmenter. Face à ce nouvel afflux, se posent des questions. Comment le concilier, avec les habitants et l’environnement ? De quelles façons le faire évoluer ? Les plages et le littoral sont les endroits les plus prisés, à l’instar de l’île vierge au bout de la péninsule, dont les traits paradisiaques ne cessent d’attirer les vacanciers. Mais ne peut-on pas imaginer une répartition plus globale du territoire, dans une optique de tourisme vert ? Jeanne Blanchard, de Radio Évasion, est allée rencontrer les politiques et acteurs du territoire pour comprendre les enjeux. Un état des lieux radiophoniques et les pistes engagées pour l’avenir du tourisme, sur cette partie du parc naturel d’Armorique.