Épisode 4 : Le site archéologique sous-marin de Bizeux
Épisode 4 : Le site archéologique sous-marin de Bizeux
Photographies © Jean-Christophe Nava
Chapitre 1 : Rendre le patrimoine accessible sous l’eau
« Pouvoir offrir du rêve à tous. »
Anne Hoyau-Berry nous présente la genèse du projet Bizeux. Son objectif ? Répondre aux demandes de l’UNESCO afin de rendre le patrimoine archéologique accessible à tous dans leur contexte : ici, sous l’eau.
Personnage :
Anne Hoyau-Berry, archéologue sous-marine qui travaille à l’ADRAMAR.
Chapitre 2 : Pour créer un site archéologique sous-marin reconstitué, on fait comment ?
« Les objets qui ont été réimplantés sur le site de Bizeux, ce sont de vrais objets archéologiques : cinq canons qui proviennent d’une épave de la baie de Saint-Malo, La Charmante qui date du 18e siècle. Et une ancre de marine du 18e siècle également. »
Les objets archéologiques en France sont les biens de l’état : c’est-à-dire qu’ils appartiennent aux citoyens. Pour créer le site de Bizeux, un parcours administratif afin d’obtenir les différentes autorisations était nécessaire. Mais ce dernier est plus compliqué, car il se trouve sous l’eau. Alors, on fait comment pour créer un site archéologique sous-marin ?
Personnage :
Anne Hoyau-Berry, archéologue sous-marine qui travaille à l’ADRAMAR.
Chapitre 3 : La conservation des objets archéologiques sous-marins
« On a souhaité recréer une vraie épave, tel que les archéologues vont la rencontrer, lors des premières investigations archéologiques. »
Réimplanter des objets archéologiques sous-marins, ce n’est pas si simple. Pour éviter de les abîmer, différentes étapes sont à suivre. Ils ne doivent absolument pas être conservés hors de l’eau. Anne Hoyau-Berry nous explique le processus. Ensuite, l’équipe à recréer une épave du 18e, tel qu’on en rencontre au large de Saint-Malo.
Personnage :
Anne Hoyau-Berry, archéologue sous-marine qui travaille à l’ADRAMAR.
Chapitre 4 : L’aboutissement d’un projet pour valoriser l’archéologie
« La récompense, c’est l’émerveillement dans les yeux des enfants et des adultes […] quand ils remontent, on se dit » ah ça y est, ça marche, le projet fonctionne ! » »
Lorsqu’elle évoque les premières plongées à Bizeux, impossible de ne pas entendre le sourire d’Anne Hoyau-Berry. C’est l’aboutissement d’un long travail, qui implique beaucoup de monde. On entrevoit le soulagement aussi : celui d’avoir participé à quelque chose d’important. Comme cet après-midi « fabuleuse », où une vingtaine d’enfants issus des quartiers défavorisés sont venus découvrir ce qu’est l’archéologie sous-marine. Mais aussi la plongée, en se surpassant eux-mêmes.
Personnage :
Anne Hoyau-Berry, archéologue sous-marine qui travaille à l’ADRAMAR.
Chapitre 5 : Rendre Bizeux accessible à tous
« Proposer aux visiteurs de devenir le temps d’une plongée, un archéologue sous-marin. C’est l’objectif final que l’on souhaite réaliser. »
Si le projet est désormais bien implanté, sa valorisation, elle, est encore à construire. De nouvelles réimmersions sont à l’étude. Mais d’autres médiums comme le dessin, la photo ou la vidéo sont tout à fait accessibles pour Bizeux. Un bien commun que chacun doit pouvoir s’approprier, peu importe d’où il vient. L’objectif : rendre ce site archéologique caché, visible de tous.
Personnage :
Anne Hoyau-Berry, archéologue sous-marine qui travaille à l’ADRAMAR.
L’auteur
Jean-Christophe Nava a découvert sa passion pour la radio en écoutant Inter football sur France Inter à la fin des années 1980. Il a toujours apprécié le média radio pour sa proximité, sa capacité à éveiller l’imaginaire de l’auditeur, à faire vivre un événement. Il envisage la radio comme un compagnon dans la journée des gens et parfois leur nuit.
Date d’enregistrement :
29 mars 2021.
Lieu d’enregistrement :
L’ADRAMAR, hangar à tabac, chaussée des corsaires, Saint-Malo (35).