Le Littoral Autrement
Des reportages radiophoniques collaboratifs, pour découvrir les enjeux autour de la mer et du littoral en Bretagne.
- Épisode 7
- Épisode 8
- Épisode 9
- Épisode 10
- Épisode 11
- Épisode 12
Se balader dans les dunes, au printemps, avec le soleil qui réchauffe la nuque. La belle vie. Mais saviez-vous que dans cet acte anodin, vous preniez peut-être le risque de déranger les oiseaux qui s’occupent de leurs nids ? Les radios de la CORLAB sont parties sur le terrain, pour rencontrer les actrices et acteurs du littoral breton. Du Muséum d’Histoire naturelle de la station marine de Concarneau, aux profondeurs de la baie de Saint-Malo, ils font bouger le territoire grâce à leurs projets et initiatives. Une série d’épisodes, pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine, les défis sociaux et environnementaux liés à la mer en Bretagne. Et, ne plus écraser les œufs dans le sable.
Un projet co-construit et soutenu financièrement par la Région Bretagne (Direction de la Mer).
Épisode 1 : Le Tara, un navire océanographique
C’est une goélette orange et grise, de 36 mètres, que l’on imagine bien se fondre dans un environnement polaire… Le Tara est un navire dédié à la recherche scientifique, basé à Lorient, qui lorsqu’il n’est pas à quai, vogue sur les mers du globe, afin d’explorer les mondes marins pour mieux les comprendre et les préserver. Depuis 2006, il a parcouru plus de 400 000 kilomètres lors de 12 expéditions scientifiques. Dans ce laboratoire flottant, la Fondation Tara, étudie, entre autres, les microplastiques en mer, le plancton, le corail… et développe une science de l’océan pour mieux anticiper et gérer les risques climatiques. Le 12 décembre 2020, la 13e expédition s’est lancée pour l’Atlantique Sud. Durant deux ans, l’équipe scientifique va se concentrer sur une approche globale en étudiant, cette fois-ci, le microbiome marin et sa sensibilité aux hausses de températures ou aux pollutions de l’océan. Damien Tillard de Radio Balises, est allé tendre son micro à l’équipage avant leur départ, afin d’en apprendre plus sur ce bateau pas comme les autres…
Épisode 2 : La réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc
Focus sur le littoral costarmoricain. De l’anse d’Yffiniac à l’anse de Morieux s’étend la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. 1140 hectares, passés sous ce label en 1998, après 25 ans de mobilisation citoyenne. Un environnement majestueux, mais plus encore, un écosystème foisonnant, soumis aux changements climatiques en cours et à l’empreinte de l’homme. Raphaël Daudin-Clavaud, de Radio Activ’, est parti à la rencontre des acteurs de la réserve pour comprendre leur travail et les enjeux à venir. Cinq reportages les pieds dans l’eau, pour écouter la baie de son canapé.
Épisode 3 : La station marine de Concarneau
C’est un bâtiment long et rectangulaire, en granit gris, un pied dans la mer, l’autre sur terre. L’imposante bâtisse est comme la ville close, un lieu emblématique de Concarneau. À l’intérieur, la station marine est l’un des 13 sites du Muséum d’Histoire naturelle nationale. Créé en 1859, par Victor Coste, professeur au Collège de France et médecin de l’impératrice Eugénie, c’est la plus ancienne station marine encore en activité, au monde ! C’est ici, entre autres, qu’à la fin du 19e siècle, l’ostréiculture moderne va prendre ses bases, toujours utilisées aujourd’hui. Depuis, ses activités se sont diversifiées. Son équipe pluridisciplinaire mène des travaux dédiés à la recherche de la faune et la flore marine. Jeanne Blanchard de Radio Évasion, est allée à la rencontre de ces professionnels passionnés, afin de nous faire découvrir leurs missions, au sein de ce lieu de diffusion des connaissances.
Épisode 4 : Le site archéologique sous-marin de Bizeux
« Ouvrir l’archéologie sous-marine au plus grand nombre », voilà un programme ! C’est le but du site de Bizeux, à l’embouchure de la Rance, tout proche de Saint-Malo. Créé en 2014 par l’Association pour le Développement de la Recherche en Archéologie Maritime (ADRAMAR), qui y a reconstitué une épave du 18e siècle. Une recomposition, certes, mais avec de vrais objets archéologiques. Cinq canons qui proviennent de La Charmante, coulée en 1702 en baie de Saint-Malo ; une ancre de marine arrivée dans les filets d’un pêcheur… Typique des épaves qui jalonnent les alentours de la cité corsaire. À la surface, seules quelques bouées flottent, pour notifier la présence du lieu. Il est ouvert à tous, mais pour le découvrir, il faut enfiler une combinaison : les visites se font en plongée encadrée. Une sorte de musée subaquatique, qui coexiste avec une faune et une flore abondante. Jean-Christophe Nava de Radio Parole de vie, a rencontré Anne Hoyau-Berry. Cette archéologue sous-marine travaille à l’ADRAMAR et a participé, entre autres, aux investigations menées en 1995 dans la baie de Saint-Malo. Une femme passionnée par son métier, qui raconte avec entrain et pédagogie les prémices et la mise en action de ce projet.
Épisode 5 : Les Johnnies de Roscoff
Pas de fan de Harley-Davidson dans cette histoire. Les Johnnies dont on parle, montaient des vélos. Des hommes partis de leur nord-Finistère pour quelques mois, à la conquête de l’Angleterre, avec pour trésor à vendre : l’oignon de Roscoff. Une langue, une monnaie différente à appréhender… De la ferme à la ville, les léonards se sont adaptés et sont devenus les « petits Jean », de l’autre côté de la Manche. Une tradition qui remonterait à 1815 et décline peu à peu dans les années 1960. Mais attention, elle se perpétue encore… Pour découvrir ce pur produit du Léon, label AOP depuis 2013, Raphaël Daudin-Clavaud de Radio Activ’, est parti à la rencontre de ceux qui l’ont fait ou le font encore vivre : des Johnnies, une productrice, un chef étoilé… L’oignon de Roscoff, couche par couche.
Épisode 6 : Peut-on concilier tourisme et respect du territoire à Crozon ?
Sur la presqu’île de Crozon, depuis quelques années, un constat s’impose : le tourisme ne cesse d’augmenter. Face à ce nouvel afflux se posent des questions. Comment le concilier, avec les habitants et l’environnement ? De quelles façons le faire évoluer ? Les plages et le littoral sont les endroits les plus prisés, à l’instar de l’île vierge au bout de la péninsule, dont les traits paradisiaques ne cessent d’attirer les vacanciers. Mais ne peut-on pas imaginer une répartition plus globale du territoire, dans une optique de tourisme vert ? Jeanne Blanchard, de Radio Évasion, est allée rencontrer les politiques et acteurs du territoire pour comprendre les enjeux. Un état des lieux radiophoniques et les pistes engagées pour l’avenir du tourisme, sur cette partie du parc naturel d’Armorique.
Épisode 7 : Le RIEM
Partons à la découverte du Réseau d’Initiative des Eco-explorateurs de la mer à Vannes (RIEM). Cette association, crée en 2011 par Jacques Dussol et sa femme, se veut être un intermédiaire entre les scientifiques et le grand public. Son objectif ? Impliquer les citoyen•ne•s dans la préservation de la biodiversité marine par le biais des sciences participatives. Comprenez : mettre à profit leurs observations, qui serviront ensuite dans le cadre de programmes scientifiques. Une centaine de bénévoles s’y investissent déjà à ce jour.
La plage du Fogeo à Arzon est l’un des six sites suivis par le RIEM, en plus de la mer dans le Morbihan. Notre reporter, Jessica Quirin, y a rencontré le président et co-créateur lors d’une belle matinée d’été indien. Le duo s’est réfugié au poste d’observation, proche de l’école de voile afin d’échapper au vent doux, agréable à sentir dans sa chevelure, mais catastrophique pour l’enregistrement audio. Il en ressort cet entretien riche, avec ce navigateur de longue date et passionné de mer qui en a tiré sa mission de préservation du littoral. Un amour qui va de pair avec ce beau combat.
Épisode 8 : Le Shom
Savez-vous que la France est le deuxième pays à posséder le plus de mers du globe, juste derrière les États-Unis ? Un espace considérable que le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Le Shom) a la responsabilité de mesurer.
En 2020, cet établissement public à caractère administratif et placé sous la tutelle du ministère des Armées, fêtait ses 300 ans. Le plus ancien service hydrographique officiel au monde ! Un anniversaire dignement célébré, notamment par une exposition aux Ateliers des Capucins à Brest, qui a pris fin en novembre 2021. L’occasion de revenir sur son histoire et découvrir les différentes missions de l’organisme.
C’est Morgane Durrenbach, de Radio U, qui est partie promener son micro aux quatre coins de Brest, où est basé le Shom, pour rencontrer celles et ceux qui y travaillent. Malgré les contraintes liées à la situation sanitaire, ces personnes, pourtant très occupées, ont trouvé le temps de discuter avec la jeune femme. Au sein du Shom, un constat : un nombre de compétences et de métiers impressionnants où une chose est néanmoins partagée, la passion ! La mixité des métiers et notamment entre le civil et le militaire fonctionne très bien. Et, ça s’entend dans le reportage.
Épisode 9 : La reconquête des friches du littoral à Moëlan-sur-Mer
Dans le Finistère Sud à quelques kilomètres de Quimperlé et de Pont-Aven, le littoral de Moëlan-sur-Mer a inspiré quelques peintres à la fin du XIXe siècle. Le paysage qui s’offrait alors à la vue comportait des cultures jusqu’au trait de côte. Depuis les années 1950, ce panorama bigarré a laissé place à des friches de terre agricole. Un puzzle de petites parcelles, jamais remembrées et possédées par des centaines de propriétaires. Une situation que connaissent de nombreuses communes rurales, littoral ou non.
Alors que le foncier agricole se fait rare, partout en France et particulièrement en Bretagne, ici, on a décidé d’agir. Depuis 2014, la commune est la première en France à expérimenter ce que l’on appelle la procédure de mise en valeur des terres agricoles. Un vaste travail, qui, après une étude, a retenu un périmètre de 120 hectares sur lesquels se concentrer, comprenant 1251 parcelles et plus de 1200 propriétaires ! Sur un premier îlot, deux projets ont vu le jour ; un maraîcher bio y cultive désormais cinq hectares et la ferme légumière de La Lande Fertile utilise 23 hectares. Cette dernière est un projet de l’association Optim’ism. Installée depuis 2020, elle a vocation à offrir du travail à des personnes en recherche d’emploi et accompagner celles et ceux qui le souhaitent vers les métiers de l’agriculture biologique. Elle assure aussi une production de légumes biologiques, destinée aux cantines du territoire.
Antoine Michelin de Radio Balises est parti à la découverte de ce projet. De la naissance de celui-ci, née d’une volonté de la commune de reconquérir les friches de son littoral à sa concrétisation : la ferme, « La lande fertile », qui en un an a déjà réussi à créer huit emplois. Une belle réussite dans un cadre somptueux.